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Le Nouvel Ordre écologique – l’arbre, l’animal et l’homme

26 500 FCFA

Auteur: Luc Ferry
Poche: 220 pages
Editeur : Le Livre de Poche (28 août 2002)
Collection : Biblio Essais

L’écologie est-elle une politique ? Existe-t-il une doctrine écologique unifiée ? Luc Ferry, professeur de sciences politiques, répond à ces questions en s’appuyant sur le travail de chercheurs américains et européens, et se propose de mettre au jour les implications philosophiques du projet écologique.

Il distingue ainsi la shallow ecology (écologie réformiste) de la deep ecology (écologie profonde) qui prête à la nature une “intelligence” de l’équilibre, supérieure à l’intelligence humaine, lui conférant des droits : la nature, dont le projet serait d’assurer le triomphe du vivant, poursuivrait un but moral. Ainsi, la notion de “crimes contre l’environnement” a pu voir le jour et être reprise, par exemple, dans un rapport de la Commission de réforme des lois du Canada.

Régression sans précédent dans l’Histoire, cette écologie qui élève la nature au rang de sujet juridique porte atteinte, selon Ferry, à l’idéal humaniste hérité des Lumières. Plus généralement, la doctrine écologique ne saurait être considérée comme une idéologie de clivage qui remplacerait le communisme. Halte aux “Khmers verts” !

Revue de presse
Dès 1970, sous l’impulsion du Club de Rome, l’écologie entrait en politique. Elle envahissait audacieusement le champ du développement économique et portait l’anathème sur la croissance. L’ouvrage de Luc Ferry est de 1992, contemporain du sommet de la Terre à Rio ainsi que du rapport Brundtland. Trois notions à la peau dure allaient en être popularisées : l’effet de serre et le réchauffement de la planète, la biodiversité et le concept du développement durable. Les États, les villes, les organisations internationales dès lors, se sont mobilisés pour injecter de l’écologie dans le politique, l’économique et le social.

Luc Ferry s’applique dans un ouvrage d’une agréable érudition à traquer les fondements philosophiques de l’écologie et met en garde le lecteur contre les extrémismes dont elle tire des positions politiques qui ne seraient parfois que des résurgences nostalgiques d’idéologies dangereuses. On se pose alors la question de savoir si ce livre est bien utile, ou plutôt, comment il serait utile, à ceux qui aujourd’hui sont confrontés à des contraintes formulées par le droit des États et les organismes internationaux, qui s’imposent en termes de normes, de taxes et d’internalisation des coûts environnementaux dans les entreprises.
Entendons-nous bien, Luc Ferry ne s’adresse pas au lecteur préoccupé des impacts de la civilisation humaine sur l’avenir de la planète mais de la place que l’homme s’attribue dans la nature : il explique un «nouvel ordre écologique», celui qu’il sous-titre explicitement, d’abord l’arbre, puis l’animal, enfin l’homme. Voilà qui renverse un autre ordre établi, celui qui mettait l’homme en premier ou au centre, on ne sait plus trop bien ! L’écologie n’est pas seulement affaire de philosophie, elle est une question de survie, posée à tous les acteurs sociaux et économiques.

Mais l’ouvrage de Luc Ferry apporte des repères indispensables pour guider l’action et l’engagement politique. Expliquant les sources diverses d’où naissent ce que seraient les pensées écologistes, il nous fait comprendre la difficulté de l’écologie à résoudre sa synthèse politique ; pourquoi cette diaspora de micropartis en France et ailleurs, pourquoi ces divisions, pourquoi ces querelles imbéciles (au vrai sens étymologique de «sans force»). Et nous met en garde contre les extrémismes.

Il devient alors utile et important de relire Luc Ferry. Pourquoi ? Parce que depuis «Halte à la croissance» du Club de Rome, écrit sous la direction d’un industriel (ce qui reste paradoxal), la prise en compte de l’écologie dans l’économique a constamment progressé et que dans nos pays développés les entreprises ont été mobilisées et responsabilisées. Parce que la nature est devenue l’horizon du développement industriel et qu’ils partagent dorénavant un destin commun.

Parce que les idéologies, sous l’effet de la globalisation se radicalisent, et qu’une clarté de vue exigeante sur les «opinions publiques» omniprésentes et spontanées (spontanéistes ?) est nécessaire. L’engagement politique et les réformes qui l’accompagnent en dépendent.

Parce que l’écologie «instrumente» à grandes enjambées nos actes quotidiens et nos destinées économiques et sociales, les États et les collectivités territoriales légifèrent, réglementent et impliquent en conséquence les entreprises dans des stratégies nouvelles et des contraintes de productivité. Les choix et les stratégies des élus ne sont pas indemnes des écoles de pensée qui les inspirent, consciemment et inconsciemment.

Luc Ferry autorise plus aisément la compréhension des «signes» des lois et des règlements qui se multiplient dans les domaines évoqués et de toutes les initiatives internationales qui se manifestent en solidarité avec la planète Terre. Il pose les jalons d’une écologie politique qui se cherche encore, moderne mais critique d’une certaine modernité, scientifique et non scientiste, réformiste et non révolutionnaire, celle du développement durable. Celle qui se place comme une éthique capable à Rio, à Istanbul ou à Kyoto de s’affirmer comme un nouvel imperium des peuples solidaires.

L’humanisme issu du siècle des Lumières accorde un statut juridique au seul être humain.
La révolution de 1789 et la Déclaration des droits de l’homme place l’être humain au centre de toute considération (anthropocentrisme). Il est le seul être capable de culture et d’histoire : la liberté le définit et le différencie de l’animalité. Il est également le seul à avoir une éthique et un statut juridique.
Les écologies utilitaristes et profondes prennent racine dans des idéologies d’extrême droite et d’extrême gauche.
Les écologies radicales dénoncent l’anthropocentrisme et revendiquent les valeurs du sang et du sol, le retour à une vie authentique et aux origines. Certains des thèmes revendiqués ont une résonance avec l’écologie nazie.
Il faut traiter l’animal avec respect et dignité.
Ne pas considérer l’animal et la nature comme un sujet de droit n’exclut pas d’avoir du respect et des devoirs envers eux. Respecter et reconnaître les valeurs de la nature doit permettre de la protéger et de la modifier en agissant avec prudence, c’est-à-dire avec sagesse. — Idées clés, par Business Digest

Présentation de l’éditeur
Utopie ou réalisme, archaïsme ou grand dessein novateur ? L’écologie s’est imposée comme un problème de civilisation et un enjeu politique capital. L’auteur d’Homo Aestheticus nous entraîne dans une passionnante exploration des origines philosophiques et historiques de l’écologie. Elle peut être une science indispensable à l’homme, mais dérive parfois vers des idéologies redoutables, qui plongent leurs racines les plus profondes dans cet idéal de pureté qui anima les grandes législations nazies (1933-1935) sur la protection de la nature et des animaux. Cette réflexion, riche en surprises, couronnée par le prix Médicis de l’essai, ne plaide pas contre une éthique de l’environnement, mais bien pour son alliance avec la démocratie.

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Auteur: Luc Ferry
Poche: 220 pages
Editeur : Le Livre de Poche (28 août 2002)
Collection : Biblio Essais

L’écologie est-elle une politique ? Existe-t-il une doctrine écologique unifiée ? Luc Ferry, professeur de sciences politiques, répond à ces questions en s’appuyant sur le travail de chercheurs américains et européens, et se propose de mettre au jour les implications philosophiques du projet écologique.

Il distingue ainsi la shallow ecology (écologie réformiste) de la deep ecology (écologie profonde) qui prête à la nature une “intelligence” de l’équilibre, supérieure à l’intelligence humaine, lui conférant des droits : la nature, dont le projet serait d’assurer le triomphe du vivant, poursuivrait un but moral. Ainsi, la notion de “crimes contre l’environnement” a pu voir le jour et être reprise, par exemple, dans un rapport de la Commission de réforme des lois du Canada.

Régression sans précédent dans l’Histoire, cette écologie qui élève la nature au rang de sujet juridique porte atteinte, selon Ferry, à l’idéal humaniste hérité des Lumières. Plus généralement, la doctrine écologique ne saurait être considérée comme une idéologie de clivage qui remplacerait le communisme. Halte aux “Khmers verts” !

Revue de presse
Dès 1970, sous l’impulsion du Club de Rome, l’écologie entrait en politique. Elle envahissait audacieusement le champ du développement économique et portait l’anathème sur la croissance. L’ouvrage de Luc Ferry est de 1992, contemporain du sommet de la Terre à Rio ainsi que du rapport Brundtland. Trois notions à la peau dure allaient en être popularisées : l’effet de serre et le réchauffement de la planète, la biodiversité et le concept du développement durable. Les États, les villes, les organisations internationales dès lors, se sont mobilisés pour injecter de l’écologie dans le politique, l’économique et le social.

Luc Ferry s’applique dans un ouvrage d’une agréable érudition à traquer les fondements philosophiques de l’écologie et met en garde le lecteur contre les extrémismes dont elle tire des positions politiques qui ne seraient parfois que des résurgences nostalgiques d’idéologies dangereuses. On se pose alors la question de savoir si ce livre est bien utile, ou plutôt, comment il serait utile, à ceux qui aujourd’hui sont confrontés à des contraintes formulées par le droit des États et les organismes internationaux, qui s’imposent en termes de normes, de taxes et d’internalisation des coûts environnementaux dans les entreprises.
Entendons-nous bien, Luc Ferry ne s’adresse pas au lecteur préoccupé des impacts de la civilisation humaine sur l’avenir de la planète mais de la place que l’homme s’attribue dans la nature : il explique un «nouvel ordre écologique», celui qu’il sous-titre explicitement, d’abord l’arbre, puis l’animal, enfin l’homme. Voilà qui renverse un autre ordre établi, celui qui mettait l’homme en premier ou au centre, on ne sait plus trop bien ! L’écologie n’est pas seulement affaire de philosophie, elle est une question de survie, posée à tous les acteurs sociaux et économiques.

Mais l’ouvrage de Luc Ferry apporte des repères indispensables pour guider l’action et l’engagement politique. Expliquant les sources diverses d’où naissent ce que seraient les pensées écologistes, il nous fait comprendre la difficulté de l’écologie à résoudre sa synthèse politique ; pourquoi cette diaspora de micropartis en France et ailleurs, pourquoi ces divisions, pourquoi ces querelles imbéciles (au vrai sens étymologique de «sans force»). Et nous met en garde contre les extrémismes.

Il devient alors utile et important de relire Luc Ferry. Pourquoi ? Parce que depuis «Halte à la croissance» du Club de Rome, écrit sous la direction d’un industriel (ce qui reste paradoxal), la prise en compte de l’écologie dans l’économique a constamment progressé et que dans nos pays développés les entreprises ont été mobilisées et responsabilisées. Parce que la nature est devenue l’horizon du développement industriel et qu’ils partagent dorénavant un destin commun.

Parce que les idéologies, sous l’effet de la globalisation se radicalisent, et qu’une clarté de vue exigeante sur les «opinions publiques» omniprésentes et spontanées (spontanéistes ?) est nécessaire. L’engagement politique et les réformes qui l’accompagnent en dépendent.

Parce que l’écologie «instrumente» à grandes enjambées nos actes quotidiens et nos destinées économiques et sociales, les États et les collectivités territoriales légifèrent, réglementent et impliquent en conséquence les entreprises dans des stratégies nouvelles et des contraintes de productivité. Les choix et les stratégies des élus ne sont pas indemnes des écoles de pensée qui les inspirent, consciemment et inconsciemment.

Luc Ferry autorise plus aisément la compréhension des «signes» des lois et des règlements qui se multiplient dans les domaines évoqués et de toutes les initiatives internationales qui se manifestent en solidarité avec la planète Terre. Il pose les jalons d’une écologie politique qui se cherche encore, moderne mais critique d’une certaine modernité, scientifique et non scientiste, réformiste et non révolutionnaire, celle du développement durable. Celle qui se place comme une éthique capable à Rio, à Istanbul ou à Kyoto de s’affirmer comme un nouvel imperium des peuples solidaires.

L’humanisme issu du siècle des Lumières accorde un statut juridique au seul être humain.
La révolution de 1789 et la Déclaration des droits de l’homme place l’être humain au centre de toute considération (anthropocentrisme). Il est le seul être capable de culture et d’histoire : la liberté le définit et le différencie de l’animalité. Il est également le seul à avoir une éthique et un statut juridique.
Les écologies utilitaristes et profondes prennent racine dans des idéologies d’extrême droite et d’extrême gauche.
Les écologies radicales dénoncent l’anthropocentrisme et revendiquent les valeurs du sang et du sol, le retour à une vie authentique et aux origines. Certains des thèmes revendiqués ont une résonance avec l’écologie nazie.
Il faut traiter l’animal avec respect et dignité.
Ne pas considérer l’animal et la nature comme un sujet de droit n’exclut pas d’avoir du respect et des devoirs envers eux. Respecter et reconnaître les valeurs de la nature doit permettre de la protéger et de la modifier en agissant avec prudence, c’est-à-dire avec sagesse. — Idées clés, par Business Digest

Présentation de l’éditeur
Utopie ou réalisme, archaïsme ou grand dessein novateur ? L’écologie s’est imposée comme un problème de civilisation et un enjeu politique capital. L’auteur d’Homo Aestheticus nous entraîne dans une passionnante exploration des origines philosophiques et historiques de l’écologie. Elle peut être une science indispensable à l’homme, mais dérive parfois vers des idéologies redoutables, qui plongent leurs racines les plus profondes dans cet idéal de pureté qui anima les grandes législations nazies (1933-1935) sur la protection de la nature et des animaux. Cette réflexion, riche en surprises, couronnée par le prix Médicis de l’essai, ne plaide pas contre une éthique de l’environnement, mais bien pour son alliance avec la démocratie.

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